Quelles questions poser au candidat en entretien d’embauche ?

recrutement de masse

Sommaire

Vous cherchez le futur membre de votre équipe, vous avez obtenu de supers profils très rapidement grâce à notre logiciel de recrutement jobaffinity, vous préparez vos rendez-vous et vous demandez “quelles questions je vais poser pendant l’entretien d’embauche ?” 

Si un entretien se doit d’être avant tout une conversation, les fameuses questions sont autant d’amorces pour aider le candidat à se présenter et vous donner des informations précieuses.

Vous trouverez dans cet article les 15 questions les plus courantes lors des entretiens d’embauche, ainsi que ce que vous devez chercher (ou attendre) dans ces réponses.

  1. Est-ce que vous pouvez vous présenter, parlez-moi de vous ?
  2. Pourquoi vouloir faire carrière dans [votre secteur] ?
  3. Qu’est-ce qui vous intéresse dans ce poste ?
  4. Pourquoi vous embaucher vous et pas quelqu’un d’autre ? Qu’est-ce qui vous rend meilleur que les autres?
  5. Parlez-moi d’une difficulté professionnelle que vous avez surmontée, comment avez-vous fait ?
  6. Où est-ce que vous vous voyez dans le futur ? (dans X ans)
  7. Quels sont vos points forts ? (vos plus grandes qualités)
  8. Comment se passait le travail dans votre ancien emploi ?
  9. Pourquoi voulez-vous quitter votre emploi actuel ?
  10. Comment imaginez-vous vos journées de travail chez nous ?
  11. Parlons argent : quelles sont vos prétentions salariales ?
  12. Quel est votre environnement de travail favori ?
  13. Si nous appelions votre ancien manager ou d’anciens collègues, que diraient-ils de vous ?
  14. Comment gérez-vous la pression ?
  15. Est-ce que vous avez des questions ?

L’objectif n’est pas de poser toutes ces questions pendant un entretien, mais de choisir celles qui vous semblent les plus pertinentes en fonction du poste. 

Et si vous êtes un futur candidat qui lisez ces lignes, et bien poursuivez, soyez prêt(e) à répondre à ces questions, car plusieurs d’entre elles vous seront certainement posées !

Prêt(es) ? Allons-y.

1. Est-ce que vous pouvez vous présenter, parlez-moi de vous ?

C’est souvent la première question posée lors d’un entretien d’embauche. Elle permet au recruteur de mieux comprendre la personnalité, l’expérience professionnelle et la motivation du candidat.

L’idée n’est pas ici qu’il récite son CV (vous l’avez déjà lu, c’est même pour cela qu’il est là), mais plutôt de voir comment le candidat s’exprime, communique, ce sur quoi il met l’accent ou non.

En tant que recruteur, vous devriez vous attendre à ce que le candidat présente de manière succincte son parcours professionnel et son éducation, tout en mettant l’accent sur les compétences et les réalisations pertinentes au poste.

Lorsqu’un candidat répond à cette question, il est important de prêter attention à la façon dont il se comporte et à la manière dont il communique. Est-ce qu’il a l’air à l’aise, nerveux…

L’autre avantage est que ce n’est pas une question piège : cela peut justement détendre en parlant d’un sujet qu’il maîtrise (lui-même) pour lancer la conversation dans le bon sens.

Exemple de mauvaise réponse

“Ben, j’ai tout mis dans mon CV” ou “récite son CV”

Exemple de bonne réponse

« Je m’appelle [nom] et je suis un professionnel qualifié avec X années d’expérience dans le domaine, notamment dans l’entreprise Y. J’ai obtenu une certification X, j’ai travaillé sur plusieurs projets Y ce qui m’a permis de développer [compétences]. Aujourd’hui, je suis devant vous, car votre entreprise me plaît et que j’ai envie d’y développer [compétences complémentaires] et de participer activement à l’amélioration de [promesse de l’entreprise].« 

Cela permettra non seulement de voir si le candidat est motivé et bien préparé, mais également s’il est capable de présenter ses idées de manière concise et claire. En fin de compte, cette première question pourrait aider à déterminer si le candidat est un bon ajustement pour l’entreprise et le poste visé.

“Parlez-moi de vous » est un point de départ précieux pour mieux comprendre le candidat et lancer l’entretien

2. Pourquoi vouloir faire carrière dans [votre secteur] ?

C’est une question essentielle lors d’un entretien d’embauche : elle permet de comprendre la motivation du candidat pour travailler dans l’entreprise et plus largement, pour travailler dans ce secteur d’activité.

Les réponses données par le candidat à cette question peuvent donner une idée précise de ce qui le pousse à travailler dans ce domaine, vérifier chez le collaborateur potentiel la raison pour laquelle il est intéressé par le poste et s’il va être en corrélation avec les objectifs de l’entreprise. Si un candidat est passionné par le secteur pour lequel vous recrutez, il y a de fortes chances qu’il travaille avec diligence et investissement en vue de faire progresser l’entreprise.

La réponse à cette question peut révéler un certain nombre d’informations utiles sur le candidat. Il faut qu’il fournisse une réponse claire, avec assurance, afin de mettre  en évidence sa passion (ou disons son entrain) pour votre secteur d’activité et son désir de développer une carrière dans ce domaine. La réponse doit être cohérente avec les valeurs de l’entreprise et démontrer que le candidat a une compréhension approfondie de la mission, de la vision et des objectifs de l’entreprise.

Exemple de mauvaise réponse

“J’aime le secteur et je pense que je pourrais y réussir.”

Exemple de bonne réponse

“Je suis passionné par le secteur, car il me permet d’utiliser mes compétences et mon expérience pour contribuer à quelque chose qui est important pour moi. En plus de cela, je vois l’industrie évoluer rapidement et je souhaite participer activement à son développement. J’ai également l’ambition de monter en grade afin de pouvoir contribuer encore plus.”

Le but de cette question est d’aider le recruteur à déterminer si le candidat est motivé par quelque chose au-delà de lui-même et s’il a la passion nécessaire pour être un atout pour l’équipe et l’entreprise dans son ensemble. 

Il peut arriver que le secteur d’activité ne “fasse pas rêver” et on peut difficilement s’attendre à ce que le candidat évoque une passion dévorante pour un secteur dont vous-même en tant que recruteur vous ne voyez que difficilement l’attrait. C’est là qu’intervient la question suivante.

3. Qu’est-ce qui vous intéresse dans ce poste ?

L’objectif est ici de comprendre la motivation du candidat non pas pour le secteur d’activité, mais pour ce poste spécifique.

Là encore il faut attendre du candidat une réponse précise. Elle doit évoquer son envie de décrocher le poste,sa compréhension des attentes liées aux responsabilités en lien avec le métier et mettre en évidence comment ses compétences et son expérience contribueront à la réussite des objectifs.

Il est également important de faire attention aux aspects spécifiques du poste mentionnés par le candidat lorsqu’il répond à la question. Peut-être que l’annonce d’emploi manquait de précision, ou qu’elle a été mal comprise, c’est le moment de rectifier le tir. C’est le moment idéal pour déterminer si le candidat a une compréhension claire des attentes liées au poste proposé.

Exemple de mauvaise réponse

“J’ai envie de changement et ça a l’air intéressant”

Exemple de bonne réponse

“Ce poste m’intéresse, car il me permettra d’accroître mes connaissances en matière de X et de Y et aussi, d’utiliser les compétences que j’ai acquises au cours de ma carrière pour relever des défis stimulants qui varient. En plus, le fait que je puisse travailler au sein d’une entreprise engagée sur [engagement de l’entreprise] est un point très important pour moi.”

Si nous allons parler de la rémunération plus tard, l’une des réponses à cette question peut être “l’argent”, et c’est normal, nous travaillons tous pour quelque chose. Il faut juste que cette notion vienne en plus du reste, et que ce ne soit pas l’unique motivation du candidat.

Le poste peut également être vu par le candidat comme une étape importante de sa carrière, pour apprendre des choses et être un tremplin pour la suite. Ne vous arrêtez pas uniquement au maintenant, le candidat veut un futur, et ce poste pourrait en être la clé.

4. Pourquoi vous embaucher vous et pas quelqu’un d’autre ? Qu’est-ce qui vous rend meilleur que les autres?

L’objectif est ici de comprendre ce qui différencie le candidat des autres qui postulent pour le même poste. C’est donner au candidat une opportunité de se mettre en avant, vous lui laissez les rênes. En fonction du type de profil que vous recherchez, c’est peut-être l’une des questions les plus intéressantes.

Il faut s’attendre à une réponse qui met en évidence les expériences, les compétences et les réalisations antérieures qui le rendent hautement qualifié pour le poste en question. 

Les bonnes réponses devraient se concentrer sur les qualités clés qui sont pertinentes pour le poste et qui répondent aux besoins précis de l’entreprise. Les candidats devraient également être en mesure de fournir des exemples concrets qui illustrent leurs succès dans un poste similaire ou leurs compétences ou savoir-faire qui sauront se transposer efficacement à ce poste.

Les mauvaises réponses seraient des réponses qui n’offrent rien de spécifique ou qui sont superflues : déclarations vagues sur l’expérience professionnelle ou la formation, sans pas d’exemple concret, ou encore de s’attribuer des mérites sans aucune preuve à l’appui.

Exemple de mauvaise réponse:

« Je pense que je suis la meilleure personne pour le poste parce que j’ai beaucoup d’expérience dans ce domaine. »

Exemple de bonne réponse:

« Je suis convaincu que je suis la personne idéale pour le poste, car j’ai travaillé dans des rôles similaires chez [autre entreprise] qui m’a aidé à développer des compétences spécifiques que vous demandez justement comme [exemple]. J’ai réussi à atteindre des objectifs ambitieux dans mes rôles précédents. Par exemple, dans mon dernier emploi, j’ai pu augmenter les ventes de mon service de 15% grâce à ma capacité à comprendre les besoins des clients via une série d’enquêtes et d’entretiens, j’ai aussi mis en place un accompagnement spécifique des équipes de ventes avec des ateliers d’entrainement. J’ai hâte d’atteindre de tels objectifs dans un nouvel environnement »

Le but est ici de s’assurer que le candidat possède les compétences, l’expérience et le potentiel d’intégration au sein de l’entreprise. Les bonnes réponses soulignent les histoires de réussites ou les exemples concrets qui démontrent les qualités clés et les compétences spécifiques en lien avec le poste proposé.

5. Parlez-moi d’une difficulté professionnelle que vous avez surmontée, comment avez-vous fait ?

L’idée ici est  de comprendre comment le candidat gère des problèmes et s’adapte à des situations stressantes.

Il faut que le candidat fournisse une réponse qui décrit clairement la difficulté qu’il a rencontrée, sa stratégie pour y remédier et le résultat obtenu. 

Les bonnes réponses devraient donner un aperçu concret de la manière dont le candidat va au-delà des limites traditionnelles pour venir à bout des défis, donner de bons exemples de résolution de problèmes et faire preuve d’esprit critique.

Les mauvaises réponses seraient des celles qui n’offrent pas assez de détails ou qui n’ont pas suffisamment d’impact sur la situation en question. Par exemple, les déclarations telles que : « J’ai trouvé une solution rapide » ou « J’ai travaillé dur pour résoudre le problème » ne sont pas suffisantes car elles se limitent à dire qu’elles ont résolu un problème sans offrir plus de précision.

Exemple de mauvaise réponse:

« J’ai eu un conflit avec mon collègue et j’ai trouvé une solution. »

Exemple de bonne réponse:

« Lorsque je travaillais en tant que chef projet, j’ai eu affaire à un conflit entre mes collègues sur l’approche à adopter pour atteindre nos objectifs. Pour le résoudre, j’ai mené des discussions avec chacun afin de comprendre leurs points de vue et leur perspective. J’ai ensuite proposé une solution qui reflétait les meilleurs aspects des points forts présentés par chaque partie, ce qui a permis aux membres du groupe d’arriver à un consensus mutuellement acceptable afin d’achever le projet conformément aux attentes du client. »

Vous allez pouvoir savoir comment les candidats abordent les questions difficiles et exposent leurs capacités cognitives et sociales. Vous êtes à la recherche de stratégies intelligentes utilisées pour surmonter cette difficulté, qui mettra en évidence l’interaction efficace avec les autres parties impliquées. Il faut des éléments précis et clairs.

6. Où est-ce que vous vous voyez dans le futur ? (dans X ans)

C’est la partie où vous cherchez à comprendre les ambitions et la vision du candidat, ainsi que sa capacité à planifier pour l’avenir.

Vous vous attendez à ce que les candidats fournissent une réponse qui décrit clairement leurs objectifs à court et moyen terme, tout en démontrant leur engagement et leur ambition. 

Les bonnes réponses devraient faire preuve de flexibilité et montrer un désir de progresser en fonction des circonstances. Elles devraient être spécifiques au poste pour lequel ils postulent et souligner la manière dont ils souhaitent s’engager ou contribuer à l’organisation.

Les mauvaises réponses seraient des réponses qui ne prêtent pas assez attention aux attentes du poste en cours et sont trop générales ou imprécises. Par exemple, des déclarations comme : « Je veux atteindre de hauts niveaux de succès » ou « Je veux monter les échelons » ne sont pas suffisantes sans plus de précision quant à la direction choisie par le candidat.

Exemple de mauvaise réponse:

« Je veux être à votre place »

Exemple de bonne réponse:

« Dans 5 ans, je me vois responsable d’une équipe après avoir bien compris les enjeux, l’entreprise et ses processus et m’être formé aux techniques de management. j’espère ainsi pouvoir avoir le respect de mes équipes parce que je suis justement passé par là où ils sont. »

Le but est  de voir si les objectifs personnels du candidat sont alignés avec ceux de l’organisation. Les bonnes réponses expriment clairement les principes personnels, ainsi que le souci d’amener des contributions positives à long terme en fonction des besoins changeants. Les bons candidats devraient donner suffisamment de précisions sur leurs aspirations futures afin de montrer comment ils veulent apporter leur pierre à l’édifice.

Certains candidats hésiteront à dire qu’ils veulent évoluer, de peur qu’ils ne soient pas pris parce que l’on veut quelqu’un qui restera longtemps au poste spécifique. Si vous sentez une gêne, essayez de rassurer le candidat pour comprendre ses aspirations.

7. Quels sont vos points forts ? (vos plus grandes qualités)

Cela ressemble à la sempiternelle “citez trois qualités et trois défauts”, sans la partie toujours pénible des défauts. C’est le moment de donner l’opportunité au candidat de parler de ses compétences, soft skills et hard skills.

C’est le moment pour le candidat de se vendre en mettant en avant ses points forts, il les a certainement déjà exprimés sur son CV, mais il a maintenant l’opportunité de donner des exemples précis et d’aller plus loin. 

Il doit être précis et illustrer concrètement comment ses compétences peuvent aider l’organisation. L’idéal pour le candidat est d’expliquer la façon dont il a appliqué ces aptitudes dans des situations précédentes afin de donner une meilleure idée de la force qu’ils apporteront si on les embauche.

Il faut éviter d’être trop vague ou de lancer des compétences sans expliquer et donner d’exemple. Par exemple, les déclarations telles que : « Je suis très motivé » ou « Je sais travailler en équipe » ne sont pas suffisantes car elles ne montrent pas de quoi un candidat est capable, il pourrait simplement réciter une liste des bonnes réponses.

Exemple de mauvaise réponse:

« Je suis très créatif. »

Exemple de bonne réponse:

« Avant tout l’esprit d’analyse et mon talent pour la résolution des problèmes, qui peut transformer totalement un projet. J’ai souvent suscité de nouvelles idées pour amorcer un changement positif parmi mes collègues, y compris mon succès dans la conception et l’exécution du projet X que j’ai accompagné chez [ancien employeur], c’est grâce à [compétences] que j’ai pu proposer [solution] et l’appliquer. »

Cette question sert surtout à donner de l’espace au candidat pour parler de ses points forts d’une manière plus précise et intéressante que quelques lignes sur son CV. C’est sans doute l’une des questions les plus importantes à préparer. 

Pour ce qui est des fameux “citez trois défauts” évoqué plus haut, libre à chaque recruteur de toujours y faire appel, mais d’expérience, et selon de nombreux recruteurs, cette question n’a que peu d’utilité et génère souvent les mêmes réponses standard glanées sur le net. Les autres questions permettront de toute manière de repérer les points faibles du candidat.

8. Comment se passait le travail dans votre ancien emploi ?

Le but de cette question est triple : 

  • Comprendre ce que le candidat a apporté à ses précédents employeurs 
  • Comment ces expériences peuvent s’adapter à sa nouvelle fonction
  • Savoir comment le candidat parle de ses anciens employeurs

C’est une autre opportunité pour le candidat de mettre en avant ses compétences et comment il les a appliquées, les réponses vont donc ressembler à celles des questions précédentes, mais ce qui va être intéressant ici est d’analyser la manière dont le candidat va parler de ses anciens collègues et managers.

Les bonnes réponses vont remettre les compétences et qualité du candidat sur le devant de la scène sans pour autant “cracher” sur ses anciens collègues ou responsables; la remise en question et la neutralité dans les propos, reconnaître ses torts lorsqu’il y en a, sont des signes d’un bon profil.

Si au contraire le candidat se contente de faire des reproches, de dire que rien n’était de sa faute ou qu’il vous peint un tableau bien sombre de son ancien emploi, cela peut être mauvais signe.

Exemple de mauvaise réponse:

« Je n’étais pas vraiment aidé, mes managers n’étaient pas bons et mes collègues en faisaient le moins possible »

Exemple de bonne réponse:

« Mon ancien poste m’a donné la possibilité de participer à la mise en place du projet X, qui est maintenant citée comme l’une des meilleures initiatives menée par l’entreprise depuis cinq ans. Avec mes compétences (liste), j’ai établi un très bon rapport avec mon supérieur, il y a eu des relations compliquées avec certains collègues, mais nous avons su nous mettre autour de la table pour en parler et aller de l’avant. Je cherche aujourd’hui une autre opportunité pour [raison]. »

Cette question et la suivante peuvent aller de paire si le candidat est toujours en poste (ou en préavis de départ) dans l’entreprise en question.

9. Pourquoi voulez-vous quitter votre emploi actuel ? 

Si effectivement le candidat déclare que tout est fabuleux dans son poste actuel, pourquoi vouloir le quitter ? Si certains candidats pourraient y voir une question piège, elle ne l’est pas et doit justement donner des réponses claires et concrètes.

Les bonnes réponses devraient expliquer pourquoi le poste visé serait un meilleur ajustement par une mise en avant claire des objectifs professionnels du candidat et comment les aptitudes nécessaires pour ce poste lui donneront l’opportunité de se développer.

Les mauvaises réponses seraient des celles qui omettent des informations pertinentes ou qui peuvent être interprétées comme des critiques à propos de son ancien employeur ou du milieu professionnel en général. Par exemple, des déclarations telles que : « Je suis prêt à relever de nouveaux défis » ou « Je cherche un changement » ne sont pas suffisantes car elles ne donnent pas assez d’informations sur les raisons derrière sa décision.

Voici quelques exemples de bonnes et mauvaises réponses:

Exemple de mauvaise réponse:

« Je veux un environnement plus stimulant. »

Exemple de bonne réponse:

« J’ai la sensation que je ne pourrai pas aller beaucoup plus loin dans mon emploi actuel, j’ai l’envie de développer de nouvelles compétences qui ne peuvent pas l’être actuellement au vu de mes tâches et responsabilités. Je suis convaincu que cette position me donnera l’opportunité d’utiliser et affiner ces compétences  et ainsi progresser dans ma carrière. »

Nous sommes tous suffisamment humains pour comprendre le sous texte, les raisons de vouloir partir d’un poste sont nombreuses :

  • Déménagement
  • Pas de possibilité d’évolution
  • Pas de possibilité d’augmentation de salaire
  • Un environnement de travail stressant/nocif
  • De très mauvaises relations avec des collègues/responsables
  • En désaccord avec la politique/les prises de position de l’entreprise
  • Un poste qui n’est pas ce que le candidat pensait être/ce qu’on lui a promis
  • Et bien d’autres

Toutes ces raisons sont valables, il faut juste les présenter correctement.

10. Comment imaginez-vous vos journées de travail chez nous ?

Le but de cette question est de déterminer si recruteur et candidat sont sur la même longueur d’onde quant au poste en question. Que ce soit parce que ce n’était pas correctement évoqué dans l’annonce d’emploi ou parce que le candidat l’a mal comprise, il faut se mettre en phase.

Il faut que le candidat décrive clairement ce qu’il imagine  des activités qui occuperont probablement ses journées de travail et l’impact que ces activités pourraient avoir sur l’organisation. Les bonnes réponses devront prendre en compte la mission et les objectifs globaux de l’organisation et démontrer comment le candidat s’alignera avec ces visions.

Si le candidat se trompe complètement, ou s’il est particulièrement vague, c’est le moment d’entamer une discussion pour clarifier les tenants et aboutissants du poste.

Ici il n’y a pas vraiment d’exemple de “bonne” ou “mauvaise” réponse, car cela dépend grandement de la teneur du poste. 

L’idée ici est réellement de s’assurer que le candidat et vous soyez parfaitement en accord sur en quoi consiste le poste.

11. Parlons argent : quelles sont vos prétentions salariales ?

L’inévitable question du salaire. Nous travaillons tous pour une rémunération, et il faut en parler. Cette question va vous permettre d’en apprendre plus sur le profil professionnel et les objectifs financiers du candidat, ce qui peut influencer votre décision de lui offrir le poste ou non.

Il y a deux cas de figure : ou bien vous avez déjà annoncé la fourchette salariale (ou un chiffre ferme) ou bien vous ne l’avez pas fait. Si vous avez lu notre article sur comment rédiger une bonne offre d’emploi, vous aurez sans doute au moins mis une fourchette.

Il faut que le candidat réponde avec clarté et honnêteté aux questions concernant les prétentions salariales. Les bonnes réponses devront faire preuve d’une prise en compte des traitements accordés dans le secteur, tout en tenant compte des aptitudes et de l’expérience particulière que peut apporter un candidat.

Les mauvaises réponses seraient des réponses qui ne tiennent pas compte des facteurs liés au marché du travail  ou qui donnent une impression excessivement exagérée du salaire approprié pour un poste. Par exemple, des phrases telles que « J’exige un package très compétitif » ou « Je veux autant qu’il est possible » sont souvent un mauvais signe s’il n’y a aucun argument derrière..

Exemple de mauvaise réponse:

« X par an, j’ai sur LinkedIn que c’était la rémunération moyenne haute pour ce poste »

Exemple de bonne réponse:

« Basé sur mes années d’expérience [exemple] et ma formation , je souhaiterais gagner X par an comme compensation globale. Mais c’est ouvert à la discussion s’il y a certains aménagements, comme des jours de repos complémentaires ou différents avantages. Cela dit j’étais à X dans mon ancien poste, avoir moins que cela serait comme un retour en arrière. »

Il n’y a pas de honte à parler d’argent, et certains candidats pourraient être suffisamment prometteurs pour que vous revoyiez ce que vous avez prévu à la hausse ou bien trouver des avantages complémentaires à leur proposer.

Souvenez-vous que si vous pensez faire des économies en donnant moins que ce que vous pouvez pour un poste, cela finira par se retourner contre vous : le nouvel employé finira par s’en rendre compte, il sera plus facilement débauché par une autre entreprise ou se sentira floué et démotivé. Vous aurez alors à gérer un départ et de nouveau un recrutement.

12. Quel est votre environnement de travail favori ?

C’est l’occasion d’en apprendre plus sur le style préféré du candidat pour accomplir ses tâches. Elle lui donne l’occasion de parler de l’endroit qu’il/elle trouve le plus productif et efficace pour travailler.

Il faut que le candidat décrive clairement quel type d’environnement il préfère pour maximiser sa productivité. Les bonnes réponses devront être suffisamment explicites pour montrer comment le candidat s’intégrera facilement dans l’organisation, ainsi que sa capacité à se sentir à l’aise avec un environnement donné.

Les mauvaises réponses seraient celles qui ne spécifient pas suffisamment le type d’environnement dont ils ont besoin ou qui donneront une impression biaisée des possibilités offertes par l’emploi. Par exemple, des phrases telles que « J’adore évoluer dans un environnement varié » ou « Je fonctionne très bien en autonomie » ne peuvent apporter au recruteur une idée claire des objectifs professionnels du candidat.

Exemple de mauvaise réponse:

« Je n’ai pas vraiment besoin d’un endroit spécifique. »

Exemple de bonne réponse:

« Je me sens vraiment productif(ve) lorsque je suis entouré(e) par mes collègues et que je peux bénéficier constamment du partage des connaissances et des expériences. Cependant, j’apprécie également les moments où je suis seul(e) pour me concentrer sur certains aspects plus complexes du travail. »

C’est le moment d’évoquer des sujets comme le télétravail, est-ce que le poste va se tenir dans un bureau, dans un open space… Est-ce que le poste va nécessiter beaucoup de déplacement, est-ce qu’il va être en extérieur, en boutique, en contact avec le public, en usine, en entrepôt… 

13. Si nous appelions votre ancien manager ou d’anciens collègues, que diraient-ils de vous ?

C’est le moyen de découvrir comment le candidat pense être perçu par les autres, la prise de référence étant une pratique courante, il ne devrait normalement pas se permettre de fabuler. C’est un autre moyen de donner l’opportunité au candidat de parler de ses points forts et points faibles, et avoir une meilleure idée de sa manière de gérer les relations humaines.

Il faut attendre une réponse claire sur ce qui se passait lorsqu’il travaillait avec ses managers et collègues. Les bonnes réponses devront montrer l’esprit collaboratif et les qualités requises pour travailler efficacement dans une équipe, tout en indiquant comment les expériences passées peuvent aider au succès du rôle proposé.

Les mauvaises réponses seraient celles qui ne sont pas suffisamment spécifiques ou qui donnent une impression inexacte des collusions du candidat dans son poste antérieur. Par exemple, des phrases telles que « Tout le monde me respectait » ou « Tout le monde pensait que j’avais fait un excellent travail » ne sont pas assez précises pour satisfaire aux attentes du recruteur.

Exemple de mauvaise réponse:

« Tout le monde pense que je suis très compétent(e). »

Exemple de bonne réponse:

« Je pense que mes anciens managers/collègues ont toujours considéré mes contributions pertinentes, car j’ai pu trouver des solutions innovantes aux problèmes rencontrés par mon équipe grâce à mon esprit critique et à ma capacité en matière de résolution de problèmes. Si nous n’étions pas toujours sur la même longueur d’onde sur comment appliquer certains changements, nous avons su nous mettre d’accord; je pense qu’ils diraient que je sais communiquer et faire des consensus pour conserver une bonne cohésion d’équipe. »

C’est ici l’occasion d’en savoir plus sur comment le candidat interagit avec l’autorité et comment il / elle peut facilement s’intégrer à un groupe existant. Les bonnes réponses devront être crédibles afin de montrer comment la perspective humaine contribue directement au potentiel professionnel du candidat.

14. Comment gérez-vous la pression ?

Le but est de comprendre comment le candidat réagit et se comporte lorsqu’il / elle est soumis à des circonstances stressantes. Elle donne en quelque sorte un aperçu de la façon dont il va aborder les situations imprévues et les moments difficiles au cours du processus d’embauche, et comment il s’adaptera à un poste dans le futur.

En fonction du poste auquel il postule, cela pourrait avoir peu d’importance, ou au contraire être absolument crucial.

Il faut que le candidat décrive clairement, de préférence avec des exemples, comment il gère la pression et souligne les avantages qu’il peut apporter à une organisation grâce à cette capacité.

Les bonnes réponses devront montrer des aptitudes professionnelles telles que la prise de décision rapide, le travail en équipe et la gestion efficace des priorités, ainsi que l’engagement pour atteindre les objectifs malgré des conditions difficiles.

Les mauvaises réponses seraient des réponses qui ne sont pas suffisamment spécifiques ou claires sur la manière dont elles gèrent la pression. Par exemple, des phrases telles que « J’essaie toujours de rester calme » ou « J’ai tendance à prendre du recul » ne donnent pas assez d’information et pourraient être dites par n’importe qui.

Voici quelques exemples de bonnes et mauvaises réponses:

Exemple de mauvaise réponse:

« Je suis imperméable au stress »

 Exemple de bonne réponse:

« Je gère habituellement bien la pression en me concentrant sur le résultat attendu plutôt que sur mes émotions du moment. Je trouve important de rester rationnel et objectif tout en essayant d’utiliser mon expérience passée pour trouver rapidement des solutions aux problèmes, et je n’hésite pas à demander de l’aide à mes collègues si c’est possible. Par exemple il y a quelque mois [exemple] »

L’objectif est d’avoir une idée de comment le candidat aborde les moments difficiles, et si sa stratégie est viable pour atteindre les objectifs professionnels fixés par l’emploi pour lequel il postule. Les bonnes réponses devront mettre en avant ses aptitudes en matière de communication et sa capacité à prendre des décisions cohérentes même lorsqu’il est confronté à une forte charge mentale ou physique .

15. Est-ce que vous avez des questions ?

La célèbre question finale ! Elle va vous donner une indication de l’intérêt du candidat dans le poste pour lequel il/elle postule. Cela permet également de déterminer les connaissances du candidat sur la position et l’organisation, ainsi que sa capacité à communiquer avec confiance et précision.

Vous cherchez à avoir des questions pertinentes qui montrent l’engagement envers le poste et une bonne compréhension des besoins. 

Les bonnes réponses peuvent être des questions sur la culture de travail de l’organisation, la diversité et l’inclusion, ou même en demandant des exemples concrets sur un rôle spécifique qu’il pourrait occuper.

Les mauvaises réponses seraient des questions impertinentes ou hors sujet qui ne correspondent pas aux critères définis par l’emploi pour lequel le candidat postule. Par exemple, « Vous avez reçu beaucoup de candidats ?» ou « Est-ce que vous auriez plutôt un poste dans un service différent ? » sont plutôt mauvais signe.

Exemple de mauvaise réponse:

« Non, je n’ai pas de question »

 Exemple de bonne réponse:

« Est-ce que vous avez des programmes de formations en interne dans l’entreprise ? Est-ce qu’il y a des activités entre collègues d’organisées pour apprendre à mieux se connaître ? Quels sont les types de projets/missions que j’aurai à effectuer en premier si je suis recruté ? Quelles sont les prochaines étapes du processus de recrutement ? »

C’est la question finale pour permettre au candidat de lever d’éventuels points d’ombre qu’il aurait. C’est un indicateur important pour déterminer son engagement et sa curiosité, mais cela vous donnera aussi un aperçu de son état d’esprit et de sa vision de l’entreprise. 

Conclusion

Encore une fois, vous n’avez pas besoin d’utiliser toutes ces questions pendant l’entretien, adaptez votre choix en fonction des besoins du poste, mais sachez aussi être flexible pendant l’entretien. Le candidat va parfois répondre à plusieurs questions à la fois, laissez-lui de la place pour s’exprimer.

Un entretien, c’est une conversation, pas un monologue d’un côté comme de l’autre.

Ne faites pas l’erreur de parler du poste pendant 35 minutes devant le candidat qui commence à se demander quand il va pouvoir se vendre. Ces questions sont des amorces pour qu’il ou elle puisse se présenter et mettre ses atouts en avant.

Il existe d’autres types de questions, situationnelles (expliquez le trou de votre CV, pourquoi avoir décidé de changer de carrière? Vous avez beaucoup changé d’emplois ces dernières années, pourquoi ?…) ou carrément “exotiques” qui s’approchent du jeu de rôle (si vous deviez prévoir le plan d’évacuation de paris, vous feriez comment ? Je suis un client mécontent du produit, convainquez-moi de rester client. Vendez-moi ce stylo….). Cet article étant déjà assez long, nous les avons laissées de côté, mais restez connecté au blog, car nous allons bientôt rédiger un article sur ces fameuses questions !

Consultez les articles dans la même catégorie