Moins de turn over en 2022 : comment fidéliser vos collaborateurs ?

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L’époque où les carrières se construisaient dans une seule et même société est révolue. Aujourd’hui, les talents sont volatiles et exigeants – en plus d’être pénuriques, pour certains. Résultat ? Le rapport de force entre employeurs et salariés ne fait que s’inverser.  À la stabilité et sécurité, nombreux sont ceux qui préfèrent le sens et le dépassement de soi. Dans un tel contexte, la fidélisation des talents devient un enjeu RH de taille. Mais alors, comment réduire son turn over et fidéliser ses collaborateurs

Limiter le turn over : quel enjeu pour les entreprises ? 

La fidélisation des collaborateurs est un réel enjeu pour les entreprises pour de multiples raisons. Il y a d’abord les coûts indirects qui se cachent derrière un recrutement. Dénicher un talent, le convaincre de rejoindre son entreprise et le former… Toutes ces actions demandent beaucoup d’énergie et de temps… et par conséquent, d’argent. Une entreprise a donc tout intérêt à amortir ces coûts en fidélisant la nouvelle recrue

Rappelons aussi qu’une démission peut amener désorganisation et baisse de la productivité au sein d’une équipe. Des départs trop réguliers peuvent par ailleurs démotiver les collaborateurs et créer un véritable cercle vicieux, en plus de faire grossir les dépenses RH liées au recrutement… et entacher la marque employeur de l’entreprise !

👉  Autrement dit, mieux vaut investir dans la fidélisation de ses salariés avec quelques bonnes pratiques.  

Limiter le turn over : prêter attention aux attentes des salariés 

On vous le répète souvent : les attentes des collaborateurs ont changé. Selon le dernier baromètre du cabinet Empreinte Humaine réalisé en octobre 2021, 35% des télétravailleurs ont déménagé (ainsi que 19% du total des salariés). Aujourd’hui, les collaborateurs font de leur équilibre et épanouissement leur priorité – et ils ont bien raison ! 

  • La bonne démarche pour mesurer régulièrement les attentes de ses salariés ? Les questionnaires QTV, ainsi que les enquêtes collaborateurs, qui permettent d’évaluer le degré d’épanouissement des équipes, leurs points bloquants, leurs aspirations…
  • Profitez également des entretiens individuels annuels pour évoquer les désirs d’évolution de vos collaborateurs. Plus vous comprendrez leurs désirs et ambitions, plus vous serez à même de répondre à leurs besoins (via la mise en place d’un programme d’évolution de carrière adapté, par exemple). Après tout, “le savoir, c’est le pouvoir !”.

Permettre à ses talents d’évoluer

Soit la conséquence logique du point précédent. Pour garder ses talents, il faut leur permettre de s’accomplir dans leur carrière. En offrant des possibilités d’évolution à vos collaborateurs, vous leur permettez de poursuivre leurs aspirations professionnelles. 

Pour ce faire, vous pouvez recourir à la mobilité interne, ou investir dans une politique de formation et permettre à vos talents de développer ou approfondir de nouvelles compétences. 

À retenir

Lier les besoins de l’entreprise aux attentes des salariés : tel est l’objectif de la GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences), que nous évoquions dans cet article dédié. Son rôle ? Identifier les collaborateurs aptes à monter en compétences – pour faire évoluer leur carrière, mais aussi pour faire grandir l’entreprise.

Mettre tout en œuvre pour favoriser leur épanouissement

On ne présente plus les bienfaits du bien-être au travail sur la productivité des salariés ! Un salarié épanoui est un salarié qui travaille bien… Et qui est engagé ! Une relation de causalité somme toute logique. 

Selon l’enquête ReimagineHR de 2020 réalisée par Gartner, les entreprises qui offrent plus de flexibilité à leurs salariés (au sujet du moment, de l’endroit et de la durée de leur activité) ont des équipes plus performantes. 

Aussi, nombreuses sont les études qui ont démontré l’impact positif du télétravail sur la productivité des équipes. Ce qu’on peut facilement comprendre ! Avec des horaires plus flexibles, des temps de trajets qui diminuent et une plus grande autonomie, les télétravailleurs sont productifs.  

💡  Selon une étude McKinsey, « 25 % des collaborateurs envisageront de changer d’employeur s’ils retournent à la rigidité passée » ou manquent de souplesse.

Mais la flexibilité n’est pas la seule garante du bonheur au travail. L’équilibre et le sentiment d’utilité sont également essentiels. 

Quelques bonnes pratiques pour favoriser l’équilibre de ses employés : 

  • Les obliger à se déconnecter une fois passée une certaine heure (18:30 par exemple).
  • Interdire les échanges professionnels les soirs et week-ends.
  • Inviter les collaborateurs un peu trop présentéistes à prendre des congés. 
  • Proposer des RTTs…

Ces actions devraient permettre à l’entreprise de témoigner une certaine exemplarité en matière d’équilibre vie personnelle vie professionnelle. 

Les actions à mettre en place pour favoriser le bien-être de ses employés

  • Évaluer régulièrement leur épanouissement et adéquation au projet de l’entreprise via des sondages, des enquêtes anonymes…
  • Développer un climat de confiance au sein de l’entreprise centré autour de l’échange, faire des points réguliers (en particulier avec la direction et les différentes équipes). Instaurer une “culture du feedback”, dans laquelle les collaborateurs se sentent libres de partager leurs avis, leurs doutes, leurs propositions diverses… 
  • Valoriser régulièrement les collaborateurs et leur témoigner de la reconnaissance (matériellement, en versant des primes exceptionnelles par exemple, mais pas que ! Prendre le temps de remercier un collaborateur pour sa disponibilité, son esprit d’équipe ou une prouesse quelconque, c’est déjà très bien !).
  • Encourager la prise d’initiatives et le droit à l’erreur. Pour pouvoir se dépasser et réinventer leur poste, les collaborateurs doivent se sentir suffisamment autonomes et libres d’essayer de nouvelles choses.
  • Impliquer les employés et leur permettre de contribuer à la croissance de l’entreprise (en adoptant par exemple la méthode OKR (Objectives Key Results). Sa principale fonction ? Permettre d’associer les différentes équipes aux objectifs stratégiques de l’entreprise. 

Favoriser la cohésion d’équipe 

Comme l’illustrait Maslow dans sa fameuse Pyramide des besoins, nous avons tous/toutes besoin d’un sentiment d’appartenance pour être heureux.

Fédérer ses équipes autour d’objectifs communs permet justement de rappeler aux équipes la mission globale qui les réunit, et permet de nourrir leur sentiment d’appartenance à l’entreprise.

  • En présentiel, n’hésitez pas à faire de votre bureau un lieu de vie et de partage informel (en organisant des évènements internes, comme des déjeuners ou petits déjeuners d’équipe). 
  • En cas de télétravail, proposez des outils de communication adaptés afin de faciliter le travail collaboratif et les échanges inter-équipes.

💡  Selon l’étude Next Gen, les salariés recherchent en priorité “de la collaboration “, un “travail d’équipe” et des “relations informelles” sur leur lieu de travail. 

Limiter le turn over : rémunérer ses collaborateurs justement


Si les critères financiers ne suffisent pas, à eux seuls, à garantir la motivation d’un salarié sur le long terme, un juste équilibre est à trouver. Comme tout, la performance (qu’elle soit individuelle ou collective) doit être récompensée.

Plus que tout, il importe d’être équitable avec les collaborateurs, et de les récompenser équitablement pour leurs efforts. 

⚠️ À retenir 

Les démissions ne sont pas toutes liées à des arguments salariaux ou à des problèmes de management. Derrière une démission peut aussi se cacher une inadéquation entre les valeurs d’un talent et celles véhiculées par son entreprise. Ne l’oubliez pas : un employé engagé et motivé partage avant tout vos valeurs et a à cœur de les porter. Autrement dit, n’hésitez pas à développer une forte culture d’entreprise, à l’image de Google, Décathlon ou Michel et Augustin.  

Moins de turn over en 2022 : comment fidéliser vos collaborateurs en conclusion

Grandir et faire grandir : tel devrait être l’objectif de toute entreprise ! À une époque où les talents sont volatiles et exigeants, il est indispensable de les traiter comme des clients. Autrement dit, prêtez attention à leurs besoins et donnez-leur la possibilité d’évoluer !

Pensez également à optimiser vos recrutements : la première démarche à adopter pour faire durer les collaborations reste de choisir les bons talents qui s’épanouiront vraiment dans votre entreprise et adhèreront à sa culture, sur le long terme.

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