Changement d’emploi : quelles sont les tendances en France ?

Un homme en costume tenant un sac

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Près de 22% des actifs ayant entre 20 et 50 ans ont changé de métier en France entre 2010 et 2015. C’est en tout cas la conclusion principale d’une étude menée par le ministère du Travail, publiée en novembre 2018. 

Si la mobilité professionnelle est en pleine croissance, plusieurs raisons peuvent motiver un changement d’emploi. Quête de sens grandissante chez les salariés, attentes qui évoluent, perte de motivation ou manque de perspectives… Nous vous mettons en lumière aujourd’hui les raisons qui poussent de plus en plus de salariés français à changer d’emploi. 

Changer d’emploi pour améliorer sa condition

La majorité des salariés français change avant tout d’emploi pour des raisons strictement matérielles. Comme le révèle l’étude menée par le ministère du Travail, la mobilité professionnelle est ascendante. Derrière un changement d’emploi se cache une volonté d’améliorer ses conditions de vie. 

Par exemple, 68% des Français considéraient la rémunération comme un facteur de décision majeur en 2018. C’est la conclusion du baromètre de Michael Page « Les Français et l’Emploi » du 2ᵉ trimestre 2018. 

Et en 2020, cette tendance perdure, selon l’étude du cabinet Hays menée en 2020. 76% des personnes interrogées n’hésiteraient pas à quitter leur poste contre la promesse d’une rémunération plus satisfaisante. 

En outre, l’étude du ministère du Travail révèle que la mobilité professionnelle concerne d’abord les statuts précaires (salariés intérimaires, en CDD…).  Certains métiers exercés mobilisent également des compétences aisément transférables vers d’autres domaines, occasionnant des mobilités plus fréquentes.

Toujours selon cette étude, les jeunes actifs sont également plus mobiles.  « Les personnes âgées entre 20 et 29 ans en 2010 ont changé de métier deux fois plus souvent que celles de 40 à 50 ans entre 2010 et 2015 «, indique la DARES. Des chiffres supportés par la 4ᵉ édition de l’Observatoire des Trajectoires Professionnelles. Selon cette dernière, 80 % des jeunes actifs ayant entre 18 et 26 ans ont connu une transition professionnelle en 2018. Ils étaient moins de 50% les années précédentes.

Si les jeunes sont aussi concernés, c’est parce qu’ils sont particulièrement touchés par le déclassement professionnel. « Pour les personnes en début de carrière, souvent touchées par le déclassement, un changement peut constituer une opportunité de rattrapage », soulignent les auteurs de l’étude.

Les femmes sont également davantage concernées par ces évolutions de carrière. Elles sont nombreuses à changer de métier pour travailler plus ou pour améliorer leur équilibre vie pro/vie perso. 

Changement d’emploi et quête de sens 

En 2019, seuls 20% des candidats interrogés par le cabinet Hays déclaraient avoir changé de poste au cours de l’année (contre 33% en 2018). Ils étaient, en revanche, d’autant plus décidés à le faire dans un futur proche (87% contre 79% en 2018) !

L’étude de rémunération nationale 2020 du cabinet Hays révèle donc un défi de taille. Les entreprises doivent redoubler d’efforts pour fidéliser leurs talents. En effet, seuls 65% des personnes interrogées déclaraient se sentir attachées à leur entreprise. 

critères mobilité professionnelle

Côté cadres, l’étude “Au bonheur des cadres” (2018) menée par l’IFOP semble aussi introduire une tendance nouvelle : celle de l’indifférence des employés éprouvée à l’égard de leur entreprise. Si la notion d’attachement à l’organisation était le premier critère plébiscité par les cadres sondés (28%) en 2009, la notion d’indifférence semble désormais primer pour 23% d’entre eux.

Toujours selon cette étude, si 78% des cadres en poste se déclaraient épanouis dans leur carrière professionnelle, ils étaient plus d’un tiers à rêver à de nouveaux horizons. Ainsi, 36% d’entre eux se déclaraient ouverts aux opportunités. Cette baisse de motivation concerne toutes les tranches d’âge : 32% chez les cadres de 35 à 49 ans, 30% chez les seniors (50 ans et plus) et 29% chez les jeunes (18-34 ans).

Le constat était le même en 2017, pour l’ensemble des salariés (cadres ou non). D’après l’étude du cabinet Hays, les raisons principales qui motivaient les changements d’emploi étaient l’intérêt du poste (62 %), devant les motifs touchant à la rémunération (59 %). Parmi les autres motifs, on retrouvait les perspectives d’évolution (56 %), le confort géographique (27 %), et, déjà, l’aménagement du temps de travail (13 %). 

Changement d’emploi : une bonne atmosphère de travail avant toute chose

Selon le baromètre  « Les Français et l’Emploi » (2ᵉ trimestre 2018), les candidats étaient unanimes sur l’atmosphère au travail. Ils étaient 96 % à privilégier une bonne ambiance et de bonnes relations entre collègues au moment de choisir leur futur poste. 76 % souhaitent aussi améliorer l’équilibre entre leur vie privée et leur vie professionnelle.

Parmi les principaux points d’intérêts des sondés de l’étude Hays (2020) on note aussi “un poste qui a de l’intérêt” (51%), “des collègues bienveillants” et une “bonne ambiance au bureau” (50%), ainsi que “de bonnes conditions de travail” (46%).

L’étude “Au bonheur des cadres” vient d’ailleurs appuyer ces chiffres, selon lesquels la bonne ambiance figuraient parmi les priorités des cadres en 2018 (42% vs. 33% en 2011). Au détriment des critères financiers ! Toujours selon cette étude, seuls 51% des cadres prédisposés à changer d’emploi le feraient pour obtenir une hausse de la rémunération (ils étaient 62% en 2011). On retrouve également ce chiffre dans l’étude de l’APEC portant sur la mobilité (2018).

Désormais, les cadres semblent accorder toute la primauté à leur qualité de vie et orientent leurs choix professionnels à cet effet. Les notions qu’ils revendiquent particulièrement concernent l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle (45%), l’intérêt des missions (45%) et l’épanouissement (30%). Ils ne sont que 15% à voir leur travail sous le signe de la carrière ou de la performance.

Mauvaise nouvelle, en revanche : 54% des sondés considèrent que leur entreprise ne met rien en œuvre pour lutter activement contre le stress et les risques psychosociaux. 


Pour les cadres, la rémunération proposée, l’intérêt des missions et le lieu de travail sont les facteurs décisifs dans le choix d’une nouvelle entreprise. 

Source : Étude APEC mobilité (2018)


Changer d’emploi pour rejoindre une entreprise à taille humaine

La grande entreprise n’a plus le vent en poupe ! Selon le baromètre « Les Français et l’Emploi » (2ᵉ trimestre 2018), 79 % des candidats interrogés opteraient davantage pour une entreprise à taille humaine (PME/ETI) plutôt que pour une grande entreprise. 42% des personnes interrogées préfèreraient les PME (- de 250 salariés) et 38% les ETI (entre 250 et 5000 salariés). 

En conclusion 

Si les critères matériels restent une donnée importante pour les salariés français, celle-ci ne suffit plus à les engager dans leur entreprise. D’autres facteurs aussi essentiels entrent également en jeu, comme la Qualité de vie au Travail (également appelée QVT), l’intérêt pour le poste en question et l’évolution permanente. En 2020, les salariés français sont plus que jamais en quête de sens et privilégieront toujours une entreprise qui partage leurs valeurs.

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