Adopter et organiser le modèle de travail hybride

modèle de travail hybride

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Inconnu au bataillon (ou presque) dans le “monde d’avant”, le télétravail s’est imposé dans les entreprises bon gré mal gré en l’espace de quelques mois. Plus qu’une évidence, il s’agit d’un outil indispensable qui répond aux attentes de nombreux.ses salarié(e)s. Mais alors, comment penser le travail de demain (également appelé “modèle de travail hybride”) et comment le mettre en place dans son entreprise ? Explications dans cet article. 

Qu’est-ce que le modèle de travail hybride ? 

Tous les experts le disent : il n’y aura pas de retour en arrière possible vers le “monde d’avant”. Aux oubliettes, donc, la semaine de 5 jours en présentiel (sauf exceptions propres à des secteurs et métiers bien spécifiques). Aujourd’hui, l’heure est au modèle de travail hybride. Mais de quoi s’agit-il ?

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Par “modèle de travail hybride”, on désigne un mode d’organisation mêlant télétravail et présentiel. Ce qu’on appelle le “mi-présentiel, mi-distanciel”. C’est un moyen, pour les entreprises, de responsabiliser leurs collaborateurs sans sacrifier leur cohésion d’équipe. Mieux : avec le télétravail alterné, les équipes sont libres d’organiser leur semaine comme elles l’entendent. Journées (ou demi-journées) à la maison, dans des tiers lieux (comme des espaces de coworking), en présentiel… Le modèle de travail hybride est un savant mélange entre toutes ces options ! 

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💡 Télétravail, les chiffres à retenir 

  • Selon la DARES, 25% des salariés se sont déclarés en télétravail entre le 16 mars et le 11 mai 2020
  • Avant l’arrivée du covid, seuls 3% des salariés français pratiquaient le télétravail fréquemment (au moins 7 heures par semaine). 
  • 1 % des salariés télétravaillaient de manière intensive (3 jours ou plus par semaine).
  • Aujourd’hui, 78% des salariés français souhaitent recourir au modèle hybride.

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Quels sont les avantages du modèle de travail hybride ? 

Comment évoquer les atouts du télétravail hybride sans mentionner les avantages du télétravail « classique » ?

Réduction de l’absentéisme, augmentation de la productivité et des temps de sommeil, amélioration de la satisfaction globale des équipes et des employeurs… Bien avant l’arrivée de l’épidémie et de ses confinements, des études soulignaient déjà les bénéfices du télétravail. C’est notamment le cas du rapport publié par le cabinet Kronos en 2016.

Aussi, selon l’enquête IFOP réalisée en février 2017 pour Malakoff Médéric, 67 % des managers interrogés constataient une augmentation de la productivité de leurs équipes et de leur engagement. 

En quoi le télétravail alterné est-il différent ? C’est simple : ce modèle de travail hybride permet de tirer profit des atouts du travail à distance… En évitant la majorité de ses inconvénients

Parmi les limites du télétravail prolongé, on note par exemple :

  • Les risques psychosociaux survenant chez certains employés.
  • Les effets délétères de la sédentarité sur la santé.
  • Le sentiment d’isolement survenant à la longue chez les collaborateurs.
  • La perte de lien social.
  • Les difficultés de communication inter-équipe…

De son côté, le télétravail hybride permet aux entreprises d’offrir un peu de liberté à leurs équipes. En leur donnant, par exemple, l’opportunité de s’éloigner des métropoles. Le tout, sans sacrifier leur cohésion d’équipe. En prime, le travail hybride permet aux entreprises de diminuer leurs coûts immobiliers ! 

Télétravail alterné et productivité : quelles sont les raisons ?

  1. Le télétravail alterné permet de réduire le nombre de distractions survenant sur le lieu de travail (comme les pauses café, les bruits, les interruptions incessantes, les “réunionites”…) 
  1. Lorsqu’elle encourage le télétravail, une entreprise responsabilise ses salariés, ce qui a un impact direct sur leur motivation ! 
  1. La pratique du télétravail permet également de gagner des heures précieuses (qu’il s’agisse d’heures de travail supplémentaires, de sommeil ou autre) 
  1. Ce modèle apporte plus d’autonomie aux employés, qui sont libres d’organiser leurs journées de travail selon leurs contraintes éventuelles… Et leur équilibre vie pro/vie perso ne s’en porte que mieux !

Pour toutes ces raisons, les télétravailleurs sont nombreux à estimer que ce nouveau mode de travail décuple leur productivité et leur capacité de concentration ! 

👉 En prime, pour les entreprises, le télétravail alterné est un excellent levier de recrutement. En effet, il permet aux employeurs d’élargir leur périmètre de recrutement dans toute la France (voire à l’international). Le tout, en facilitant le processus d’onboarding et d’intégration des nouvelles recrues, grâce au temps passé en présentiel ! Une aubaine, pour les recrutements stratégiques particulièrement pénuriques. 


Opter pour un modèle hybride pour répondre aux attentes des salariés

💡 Pour les dirigeants, le modèle hybride est particulièrement bénéfique. Grâce, notamment, à la flexibilité qu’il apporte aux salariés et à la productivité qu’il favorise. C’est également un excellent moyen d’engager les collaborateurs ! En revanche, ce mode de travail est à utiliser avec parcimonie. Selon l’étude Cadremploi x Boston Consulting Group, 63% des répondants désirent bénéficier d’un maximum de 2 jours de télétravail par semaine

Comme l’expliquent les auteurs d’une vaste étude réalisée par WeWork et Workplace Intelligence, « l’objectif global d’un modèle hybride est de répondre au large éventail de besoins des employés, qu’il s’agisse du besoin de se concentrer ou de collaborer, ou de la nécessité de concilier travail et obligations familiales »

Autrement dit, le mode de travail hybride permet avant tout de répondre aux attentes plurielles des collaborateurs. Et justement, à ce sujet, les actifs français sont formels ! 78% des salariés français sont favorables au modèle de travail hybride selon l’étude Cadremploi x Boston Consulting group. 

Quelles sont donc les attentes des salariés français ?

Rappelons que les confinements répétés ont suscité de profondes interrogations chez les citoyens français. Soucieux d’améliorer leur cadre de vie, certains envisageraient même de quitter leur vie citadine pour se mettre au vert. Une tendance qui se confirme d’après l’étude réalisée par la société de conseil Cooptalis au printemps 2021. Selon cette enquête, 86% des entreprises françaises ont reçu des demandes de télétravail lointain de la part de leurs salariés au cours des derniers mois. 74% d’entre elles auraient validé ces demandes. Aussi, selon l’étude WeWork x Workplace Intelligence, 75 % des salariés interrogés seraient prêts à renoncer à au moins un avantage professionnel pour avoir la liberté de choisir leur environnement de travail.

Quels sont les points de vigilance ou les freins ? 

Qu’on se le dise : malgré ses avantages, le télétravail n’est pas de tout repos.  Un télétravailleur novice et mal accompagné peut aisément tomber dans certains travers du “remote”(comme la désorganisation, la procrastination, le repli sur soi…).

Qu’il soit alterné ou non, le télétravail nécessite un accompagnement adéquat. Ce modèle d’organisation implique donc de dédier du temps et de l’énergie à l’encadrement des équipes à distance. Il demande également de les former aux outils collaboratifs facilitant le télétravail, de les encourager à favoriser le partage d’information… Autrement dit, le passage au travail nomade ne s’improvise pas. Cette démarche nécessite discipline et accompagnement

Tous les salariés sont-ils faits pour télétravailler ?

Eh non : c’est bien là tout le problème. Opter pour un modèle de travail hybride implique pour une entreprise de repenser en profondeur ses recrutements. Par exemple, dans un contexte de télétravail, même partiel, il est indispensable pour une entreprise de rechercher chez ses futures recrues certaines soft skills indispensables comme la résolution des problèmes, la bonne gestion du temps, l’autodiscipline… Sans elles, une entreprise ne peut garantir l’épanouissement de ses futures recrues dans un contexte de télétravail alterné.

En outre, pour les collaborateurs déjà en poste, l’entreprise devra penser à vérifier, avant d’entamer son virage hybride, que l’ensemble des collaborateurs est à l’aise avec ce nouveau modèle de travail (et d’envisager, le cas échéant, des solutions).

Enfin, n’oublions que, face au télétravail, nous ne sommes pas tous égaux. Certains bénéficient d’un cadre idéal pour pratiquer le télétravail (comme un grand logement, disposant du mobilier de bureau adéquat, de matériel…). D’autres salariés, en revanche, peuvent vivre dans des espaces plus réduits, et avec moins de confort. En outre, selon qu’on soit une jeune active célibataire ou un père de famille de trois enfants, le télétravail ne s’effectue pas dans les mêmes conditions. 

Une entreprise prévenante et alerte sur les inconvénients du télétravail devra anticiper ces éventuelles disparités, pour éviter d’accentuer certaines inégalités entre les collaborateurs – et notamment entre les catégories socio-professionnelles. Pour y remédier, une entreprise peut, par exemple, attribuer un budget à ses employés dédié à l’achat de matériel pour le télétravail. 

💡 Toujours selon l’étude We Work x Workplace Intelligence, 76 % des dirigeants d’entreprise interrogés s’estiment prêts à verser à leurs employés une allocation pour travailler à domicile ou dans un espace de coworking.

Modèle de travail hybride : quelques bonnes pratiques à adopter 

L’indispensable formation des managers et salariés

Si les dirigeants et les salariés tendent à globalement plébisciter les vertus du télétravail, les managers d’équipes semblent, quant à eux, légèrement plus réticents… Selon des sondages publiés en février 2021 par Malakoff Humanis, seule la moitié des managers interrogés se déclarait favorable au travail à distance fin 2020.  En cause, notamment : les difficultés rencontrées pour maintenir l’esprit d’équipe, une mise en place du télétravail difficile, un sentiment d’isolement… 

Rien d’étonnant à cela : apprendre à manager des équipes à distance demande du temps… et de l’accompagnement ! De leur côté, les salariés les plus novices en matière de télétravail ont également besoin d’être formés aux bonnes pratiques du télétravail. 

Redoubler de communication interne

Malgré certaines idées reçues, le télétravail n’implique pas de moins communiquer. C’est même tout l’inverse : pour faciliter le partage d’informations et éviter les quiproquos, les non-dits, il est préférable pour une entreprise de redoubler de communication dans un contexte de télétravail, qu’il soit total ou partiel. 

Encourager la transparence et les retours honnêtes, faire des points réguliers (qu’il s’agisse de points d’équipe ou de one-to-one), centraliser les informations grâce à des outils collaboratifs sont autant de bons réflexes à adopter pour un télétravail optimal. 

Sécurité informatique : aussi essentielle que jamais

Cela va sans dire : pour une pratique du télétravail efficace et pratiquée en toute sécurité, il est indispensable d’investir dans les bons outils et d’enseigner à ses équipes les bases de la sécurité informatique. Premier réflexe à adopter : sécuriser les accès à distance grâce à un VPN. Pensez également à consolider votre politique de gestion des mots de passe, en obligeant tous vos salariés à configurer la validation en deux étapes pour leur messagerie et les logiciels sensibles de l’entreprise. 

Adopter et organiser un modèle de travail hybride, en conclusion

Alliant présentiel et télétravail, le modèle de travail hybride s’impose doucement comme la solution ultime pour les entreprises, désireuses de tirer profit les bienfaits du remote sans s’encombrer de ses travers. Mieux : cette démarche habile permet de répondre aux attentes des collaborateurs accordant une importance particulière à leur bien-être et équilibre. Tout l’enjeu pour les RH et dirigeants sera alors d’offrir une expérience au travail similaire, selon que l’on soit au bureau ou chez soi.

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